Maintenant que la coque est finie, et avant de monter les mâts, il faut installer l’accastillage de pont. Les kiosques et les écoutilles qui donnent accès à la cale et aux cabines, les râteliers à cabillots autour des mâts et les bittes du mât de beaupré et autres trucs aux noms exotiques.
Carmen : Accastillage, poulies et socle
Après avoir terminé la coque, le gouvernail et vernis le tout, il est temps de rajouter les petits éléments d’accastillage sur le pont et la coque. Quelques trous seront aussi nécessaires pour faire passer le mât de beaupré (celui qui est à l’avant quasiment horizontal) et les cordages des ancres.
Il est maintenant temps de travailler le laiton, après le bois, pour fabriquer les supports des poulies. Heureusement, les poulies en elles-mêmes, sont fournies déjà faite et vue leur taille qui avoisinent le millimètre, il vaut mieux pour ma santé mentale.
Carmen : Un gouvernail pour les diriger tous…
La coque maintenant terminée, il faut équiper la Carmen avec les éléments nécessaires à son fonctionnement, accessoires et gréement. En commençant par un des plus important : le gouvernail. La notice de montage laisse songeur sur la façon dont on doit s’y prendre et surtout au vu des éléments nécessaires, le désarroi s’accroit. En guise de charnière quatre U de laiton et en guise d’axe, un gros fil de laiton. Je vous avoue, que là, j’en ai un peu bavé des ronds de chapeaux comme disait mon père et que le résultat n’est pas aussi propre que sur la photo du livret de montage…
Maquette : Le bois, c’est fantastique
J’ai acheté il y a maintenant plus de 10 mois cette maquette de bateau en bois, accédant ainsi à un vieux désir de crafteur de réaliser une maquette dans un matériaux noble en coupant, ponçant, modelant le matériau brut (enfin, presque…). Cette petite maquette avait l’avantage de ne pas être trop chère, d’inclure un set d’outils de base, et d’avoir une coque au renflement pas trop prononcé, car c’est la que réside la difficulté des bateaux en bois : La coque !
Pour ce qui est du matériau, j’ai découvert en travaillant le bois, un vrai plaisir du toucher, du travail de la matière, et, malgré la difficulté, la récompense d’un rendu qui, malgré les imperfections d’un premier essai, est très satisfaisant. Le travail est tout de même un peu préparé : les nervures de la coques sont prédécoupés, ce qui fait que le squelette du bateau est tout de même là pour vous guider. Mais après, lorsqu’on commence à coller et clouer les petites bandelettes de bois qui vont constituer la coque, on se sens bien seul !
J’ai certes vu quelques tutos sur internet, mais le faire en vrai est une toute autre histoire. Alors j’ai opté pour la patience. Je faisais bordée, après bordée, en laissant bien sécher entre deux lamelles. De ce fait, j’ai mis presque 10 mois pour finir ma coque. Et encore, il faut préciser que trois outils sont indispensables pour ce faire (et ils ne sont pas dans la boite de base) : une cloueuse (c’est un outil pour enfoncer les ‘mini-clous’ sans les tordre, une dremel (parce que le ponçage à la main c’est très long. Et il y a beaucoup de ponçage à faire), et des pinces et serre-joints (parce qu’il y a toujours un bout de bois qui rebique)…
Ma patience fut payée en retour. Bien que j’ai eu pas mal de difficultés à surmonter, je n’ai jamais abandonné car chaque étape de la construction fut gratifiante, intéressante et riche en apprentissage. Mon but avec cette maquette est d’apprendre, pour me lancer dans des maquettes plus ambitieuses (La Santa Maria ?) à l’avenir…
Toujours est-il que je viens de mettre la dernière couche de vernis à la coque. J’ai choisit de la vernir avec un vernis teinté acajou, car, ayant beaucoup de petit défaut de poncage et pas mal de masticage, je craignais qu’un vernis incolore ne laisse transparaître ces défauts. Le résultat avec un vernis teinté est pas parfait, mais il uniformise suffisamment les différentes imperfections pour que le résultat soit potable. Je réserve le verni incolore à la partie supérieure en bois clair qui a moins souffert du passage de la dremel et du mastic.
J’ai maintenant hâte d’en reprendre pour dix mois et m’attaquer à l’équipement du pont, à la mâture, aux cordages et à la voilures, qui me réserveront certainement pas mal de surprises.